[...] Ce sont les libraires qui les présentaient ensemble, qui les recommandaient, peu à peu, oui, au jour le jour, qui proposaient à leurs lecteurs d’acheter des traductions plus chères que celles qui étaient déjà publiées en poche, chez Folio ou ailleurs (puisqu’Actes Sud payait la traduction, ça va de soi)
Et, année après année, les livres s’ajoutaient aux livres, et les ventes des premières éditions, quels que soient les titres, étaient, grosso modo, les mêmes (sauf, évidemment, pour les titres vraiment très connus) c’est-à-dire que le premier tirage d’une édition Babel se trouvait épuisé au bout, disons, de neuf mois ou un an quel que soit le titre. Par le bouche à oreille, un bouche à oreille qui naissait, en grande partie, chez les libraires.
Et toutes les rencontres que j’ai faites, à travers toute la France (et en Belgique ! et en Suisse ! et au Québec !!), depuis des années et des années à chaque fois, on aurait dit, ce n’était rien, rencontrant vingt, trente, quarante (parfois davantage) de personne, autour des livres, entouré de livres. Autant, oui, de rencontres. Une autre face de mes chroniques ici, finalement, construisant, peu à peu, un réseau de ce que nous appelons, après Supervielle, « nos amis inconnus ». Sans eux, il n’y a rien qui vive."
Merci à André Markowicz (traducteur et poète) pour ce beau texte. Retrouvez le post complet d’André Markowicz sur sa page Facebook en cliquant ici.