« La vente des manuels de FLE reste, selon Jaques Bernard, une source de revenus importante à la viabilité de la librairie. Le salaire moyen étant très peu élevé, de 300 $ à 500 $ mensuel, les étudiants ont du mal à s’offrir des ressources et de la lecture en français. De ce fait, l’attribution d’aides (transport, diversification, professionnalisation, etc.) est indispensable pour continuer et élargir la diffusion du livre francophone. Il est d’ailleurs commun que les libraires fassent des dons aux bibliothèques d’universités et d’écoles enseignant le français afin de faciliter les relations ».
À noter par ailleurs que la création d’un site de vente en ligne n’est pas forcément lucrative car l’usage de carte de crédit n’est pas encore très populaire. Dans un tout autre registre, la venue de Patrick Deville au Vietnam pour la publication de Peste & Choléra a permis à plus de 50 % des librairies visitées de battre des records de vente en littérature.
A Singapour, seule la librairie japonaise Kinokuniya, a répondu présente. Son rayon français représente 1/50 du nombre total de livres (500.000 titres) et s’estime ravie de la démarche du nouveau conseiller culturel qui a réuni librairies (Kinokuniya, French Bookshop) et médiathèques des institutions françaises (Lycée, Alliance française).
À Taipei, la librairie Le pigeonnier est en mutation suite au décès de Françoise Zylberberg en 2010. Le marché de la librairie est principalement composé d’institutions et de FLE. Preuve que l’art est très présent à Taipei, une grande librairie spécialisée a été montée mais qui demanderait à être plus fournie en ouvrages français.
Tout comme à Singapour, il est apparu évident que l’échange d’expériences entre libraires à l’étranger est très important pour les librairies afin de s’assurer des meilleures pratiques du métier et pour l’AILF afin de mieux connaître les libraires francophones à l’étranger.