La Réunion est un pôle majeur d’édition dans la région Océan indien. Afin de continuer à cerner les enjeux de cette région en termes de circulation du livre, nous avons profité de l’opportunité du salon du livre jeunesse de l’Océan indien pour programmer cette mission à La Réunion et avons convié trois libraires de la zone à participer au salon et à une rencontre professionnelle :
Voahirana Ramalanjoana, présidente de l’Association des Libraires de Madagascar (ALM) et gérante de la librairie Maison de la Presse à Tananarive (Madagascar) ;
Boris de Chazal, directeur de la librairie Le Trèfle à Curepipe (Maurice), une librairie indépendante et dynamique, qui existe depuis plus de 50 ans ;
Isabelle Mohamed, gérante de deux librairies : la Bouquinerie d’Anjouan (Comores) ayant plus de 20 années d’existence et la Bouquinerie de Passamainty (Mayotte), créée en 2011.
Accompagnés par Agnès Debiage, librairie Oum el dounia en Egypte et Vice-Présidente de l'AILF
Au Québec, Michel Choueiri et Sylviane Friederich ont rencontré quelques libraires de Montréal pour les sensibiliser à l’AILF (Renaud Bray, Port de tête, L’écume des jours, la librairie du Square, la Librairie Gallimard, la librairie Fortin et la librairie Oliveiri) ainsi que différentes associations professionnelles québécoises (la Sodec, l’Union des écrivains et écrivaines québécoises, l’association nationale des éditeurs de livres – ANEL, l’association des distributeurs exclusifs de livres en langue française, l’Association des libraires québécois).
Au Liban, L’AILF a tenu à réunir quelques libraires de la sous région (Liban, Maroc, Djibouti, Egypte) et d’Europe (Belgique, Suisse, France) lors du Salon du Livre de Beyrouth du 3 au 5 novembre 2013, afin d’échanger avec eux sur leur situation et leur permettre de participer aux rencontres professionnelles de cet événement, troisième salon francophone après Paris et Montréal.
Deux états des lieux en Asie ont été réalisés par Jacques Bernard dans le prolongement du séminaire organisé à Hong Kong en 2011, l’un au Vietnam à Hô-Chi-Minh-Ville et Hanoï, l’autre à Singapour et Taïwan.
Au Vietnam, Jacques Bernard découvre la lourdeur des formalités administratives nécessaires à l’importation de livres français (liste de titres et résumés demandés) et rencontre, à Hô-Chi-Minh-Ville , les deux librairies vendant des livres français : la chaîne de librairie Fahasa (dont 3 points de vente sur 59 vendent du livre français) et la librairie Nam Phong qui vend uniquement du livre français.
A Hanoï, le responsable sous-régional visite trois autres librairies : la libraire française de Hanoï créée par une ancienne employée de la libraire Savina, la librairie Savina qui dépend de la société générale du livre au Vietnam, puis la dernière librairie, Livres and Co, qui a d’ailleurs fermé depuis.
Une vingtaine de libraires originaires du Sénégal, de Guinée et de la République démocratique du Congo ont participé à une formation du 8 au 14 avril 2013 à Dakar. Organisée avec la collaboration de Clairafrique, cette rencontre a été animée par deux formateurs sous régionaux expérimentés, Agnès Avognon Adjaho (Ancienne Directrice de Notre-Dame à Cotonou) et Brahima Soro (Librairie de France à Abidjan).
Cette rencontre s’est réalisée autour de trois thèmes : l’assortiment en librairie, la gestion physique et financière des stocks, les techniques de vente et d’animation. De l’avis des formateurs, très bonne participation : assiduité, suivi, attention, questions, débats, apports pertinents sur le fond des questions traitées. La librairie Clairafrique a grandement facilité cette organisation.
Agnès Adjaho s’est rendue dans les librairies incontournables de Dakar en plus de Clairafrique : Athéna, et Quatre Vents. Elle est également allée à Thiès pour visiter le point de vente de Clairafrique. La qualité de l’assortiment et de l’aménagement dans ces librairies ont suscité tout son intérêt.
L'AILF organise une rencontre professionnelle à Beyrouth du 03 au 05 novembre 2013 entre libraires du Proche et Moyen-Orient pour échanger sur la situation que traverse un certain nombre d'entre eux. Une rencontre avec les représentants de l'Agence universitaire de la Francophonie est au programme et pourrait permettre de développer, à terme, des relations de partenariats avec les libraires de l'AILF.
L’AILF souhaite connaître davantage les librairies implantées dans les zones non francophones. Dans le cadre de sa collaboration avec le Centre National du Livre, il a été décidé de faire un état des lieux dans un pays d’Europe du Sud dans lequel l’association avait deux librairies membres. Un premier état des lieux dans trois villes d’Espagne réalisé du 13 au 18 novembre 2011 a permis de rencontré une dizaine de librairies implantées dans trois villes espagnoles : Barcelone, Madrid et Saragosse.
Au terme de la formation AILF en 2011 abordant la thématique de la communication, des outils de communication, du blog et des réseaux sociaux, les libraires malgaches avaient émis le souhait de privilégier pour 2012, des accompagnements individualisés en librairie. Agnès Debiage s’est donc rendue à Antananarivo du 21 au 29 novembre pour rencontrer les libraires malgache et nouer des relations avec une libraire mauricienne invitée au séminaire mais également pour accompagner dans leur développement 3 librairies d’Antananarivo et 1 librairie de Tamatave.
Au fil des années, ce que l’AILF a entrepris à Madagascar a favorisé un vrai dialogue entre les libraires, qui arrivent désormais à surmonter la concurrence que peuvent se faire les uns et les autres, pour échanger sur des problématiques communes. Les libraires sont capables de se retrouver autour d’objectifs communs, voire de s’entraider dans certains cas, les tensions personnelles s’estompent petit à petit.
Les 10 et 11 novembre 2012, 18 libraires (12 d’afrique de l’Ouest et 6 d’afrique Centrale) encadrés par 4 intervenants membres de l’AILF et la directrice d’Afrilivres ont pu échanger en l’espace de deux jours sur les enjeux de la librairie de demain : nouveaux marchés, nouveaux publics, nouveaux lecteurs, nouveaux outils et sur les éléments qui caractérisent la librairie telle qu’elle est aujourd’hui.
Expériences dans les relations avec les institutionnels, les relations avec les éditeurs français et africains en général et en particulier avec Afrilivres, l’association des éditeurs francophones du sud du Sahara. Le rôle du libraire en tant qu’agent culturel a fait l’objet de nombreux échanges lors de la deuxième journée autour de plusieurs questionnements : Comment construire une animation littéraire selon un choix de livre spécifique ? Comment faire un véritable travail de sensibilisation à la lecture et à la littérature dans des zones reculées?
Toutes ces questions sont au cœur de l’organisation de la caravane dont on marquera les 10 ans en 2014 et qui souhaite apporter des éléments qualitatifs et quantitatifs plus précis sur l’impact réel de l’opération sur la population africaine.
Un séminaire réunissant les libraires francophones d’Asie et Océanie a eu lieu du 23 au 25 octobre 2011 à Hong Kong à l’initiative de Jacques Bernard, administrateur en charge de cette région du monde pour l'AILF et libraire francophone en Australie. Les libraires du Vietnam (nord et sud), Hongkong, Chine (nord et sud), Thaïlande, Cambodge, Singapour, Taiwan, Mongolie, Australie (est et ouest) et Israël avaient répondu à l’appel lancé par l’AILF. Le séminaire était co-animé par Pierre Myszkowski du BIEF et Natacha Kubiak du CNL. L’Alliance française de Hong Kong, par l’intermédiaire de son directeur Gérald Candelle, avait gracieusement mis à la disposition de l’AILF deux salles dans ses locaux de Wanchai. Gilles Bonnevialle (Consul - Culture, éducation et science) s’est joint aux libraires pour l’inauguration et a réaffirmé la place des libraires francophones comme acteurs de la promotion de la culture française à l’étranger.
En mai 2012, l’AILF a mené une double mission à Djibouti qui s’inscrivait dans la continuité du travail effectué depuis des années dans la zone Océan Indien. Cette mission de quatre jours effectuée par Agnès Debiage, libraire en Egypte, comprenait un état des lieux de la librairie et de la distribution du livre francophone à Djibouti et un accompagnement individualisé de la librairie Victor Hugo.
L’étude du marché local par Agnès a permis de mieux connaître les deux libraires sur place qui assurent une visibilité au livre francophone. La librairie Victor Hugo, dirigée par Mme Arafo Saleh, fidèle adhérente à l’AILF et qui a participé à deux reprises à des formations sous-régionales à Madagascar ; et la librairie Discorama, appartenant à M. Kalpesh, idéalement située en plein cœur de la ville. Deux librairies très différentes et très complémentaires finalement qui semblent se partager en bonne intelligence le marché local. D’autant que le marché du livre à Djibouti est restreint. Le lycée français Kessel commande en direct en France la plupart de ses manuels. L’Institut Français Arthur Rimbaud procède de la même manière, même si de petites commandes sont occasionnellement passées auprès des libraires localement. Le ministère djiboutien de l’Education nationale, dans le cadre de sa réforme, a décidé d’éditer ses propres manuels. Les débouchés commerciaux des deux libraires sont donc extrêmement limités.